Le collectif Solidarité Migrants Wilson subit depuis plusieurs semaines une pression de la
police nationale lors de la préparation de ses maraudes et pendant ses actions. Elle a
atteint hier un degré inacceptable dans l’atteinte aux droits de la personne.
Une bénévole ainsi qu’un garçon de 14 ans ont été arrêtés par la police nationale devant
le Théâtre de la Belle Étoile à Saint-Denis (lieu de rassemblement des maraudes),
menottés et emmenés au commissariat de la Plaine ; la bénévole du collectif avait tenté
d’intervenir lors d’une interpellation violente du jeune mineur, plaqué au sol et frappé par
les forces de l’ordre. La jeune femme est restée menottée pendant 3 heures sans que ses
droits en tant que personne gardée à vue ne lui soient mentionnés. Le mineur a lui aussi
été retenu dans des conditions apparemment illégales et attentatoires aux droits des
enfants.
Depuis le début du mois, la chronologie s’est enchaînée. 9 juin : verbalisations pour
stationnement gênant de plusieurs véhicules (chargement des repas à distribuer) et perte
de points sur le permis de conduire ; 24 juin : contrôles des bénévoles sur le Canal de
Saint-Denis. Les intimidations, les menaces doivent être dénoncés et cesser, les droits
fondamentaux ne doivent plus être bafoués.
Nous appelons à soutenir cette bénévole et ce jeune mineur convoqués le lundi 29 Juin à
14 h 00 au commissariat de Saint-Denis. Les associations signataires et celles qui les
soutiennent resteront attentives aux suites apportées à ces convocations.
L’Observatoire des Pratiques Policières du 93, dont nos organisations sont membres, va
lancer une enquête sur ces pratiques policières, dirigées contre des collectifs et
associations de solidarité, de même que sur les modalités de contrôle et d’intervention des
forces de police dans ce quartier de la Plaine Saint-Denis.
Saint-Denis, le 27 juin 2020